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la Cagouille Enchaînée
25 juin 2010

VIGNY REVIENT SUR SCÈNE CHEZ LUI

    

«Vigny, de Vigny»,
.     demain soir à 22 heures à Saint-Yrieix;
.    dimanche à 18 heures au Maine Giraud

   VignyChampagneVigny

Benoît CAURETTE    b.caurette@charentelibre.fr

Vigny est de retour chez lui. Cent quarante-cinq ans après sa disparition, le poète et le mouvement qu’il défendait ressuscitent dimanche soir au Maine Giraud de Champagne-Vigny sous la plume de Jean-Marie Boutinot, l’aussi intarissable qu’infatigable metteur en scène de la compagnie amateur Pause Théâtre II de Saint-Yrieix.

«Vigny, de Vigny», énième création autour d’un personnage historique charentais (on se souvient entre autres de Ravaillac et de Chardonne, l’an passé) est une histoire de rêveurs.

«Une évocation du romantisme plutôt qu’une biographie du poète» assure l’auteur de cette pièce d’une heure et demie dont l’avant-première est donnée demain soir à la «nuit du théâtre» de Saint-Yrieix.

Trois actes pour raconter les trois temps de la «vie» d’un romantique: «Le matin, on espère beaucoup. L’après-midi, on vit son rêve. Et le soir, c’est l’écroulement, le douloureux constat d’échec: au bout du rêve, le règne de l’argent» explicite l’auteur.

On commence par pousser une porte contemporaine: le «Romantic Circus» déboule sur les lieux du spectacle pour «parler aux gens d’aujourd’hui et les accrocher» justifie Jean-Marie Boutinot, très coutumier de l’effet. De là, on remonte le temps, au milieu d’un savant mélange de personnages de la petite et de la grande histoire.


Parallèles stupéfiants

Vigny joue son «je t’aime moi non plus» avec Hugo, bien sûr, mais il se trouve aussi parmi les treize comédiens quelques Charentais dont seule la postérité locale a vaguement retenu le nom.

Le sergent Leberton (1773-1857) est de ceux-là. «C’était un petit gars de Saint-Martial-de-Montmoreau qui avait fait toutes les campagnes napoléoniennes.

Il était intéressant d’opposer Vigny, officier du fait de sa qualité d’aristocrate, à Leberton qui en a chié pendant vingt ans.»

«Vigny, de Vigny», c’est aussi une affaire de «contradictions», autant entre les conditions qu’entre «l’accélération du progrès et les rêves de la nature».

Une problématique que l’on pourrait aisément transposer aujourd’hui. «Il y a un parallèle stupéfiant entre les deux époques» estime l’auteur.

Créer cette pièce à la demande de la «Maison du berger», l’association culturelle qui gravite autour du Maine-Giraud, a été une «partie de bonheur» pour Jean-Marie Boutinot qui s’est comme toujours plongé dans de nombreuses lectures dès qu’il s’est senti emballé par le sujet. «Le jour suivant la proposition.»

Pénétrer à l’intérieur de la tour où Vigny a imaginé, entre autres, «La mort du loup» était pour le metteur en scène une sorte de cerise sur le gâteau. «Jouer la pièce devant est un vrai plaisir». Une satisfaction qui n’empêchera pas Jean-Marie Boutinot de se montrer quelque peu critique à l’égard du poète. «Il va décevoir tout le monde, mais la pièce s’achève sur une note d’espoir», promet-il.


«Vigny, de Vigny»,
. demain soir à 22 heures à Saint-Yrieix;
. dimanche à 18 heures au Maine Giraud de Champagne-Vigny, dans le cadre du festival romantique.
Entrées: 10 € ( réduit 5 €, enfants 2 € ) demain à Saint-Yrieix; 8 €, gratuit pour les moins de 12 ans, dimanche
              à Champagne-Vigny.

Sept autres dates sont programmées.

    

Article CHARENTELIBRE.com

 

     Le site pause-théatre.net

   
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