RETRAITES : WOERTH DEMANDE UN "VOTE BLOQUE" AU SENAT
Le gouvernement utilise ainsi l'article 44 de la Constitution, ce qui devrait avoir pour effet d'accélérer la discussion. Un choix qui risque de déclencher un tollé dans l'opposition.
Le ministre du Travail, Eric Woerth, a demandé, jeudi 21 octobre, la procédure du "vote bloqué" au Sénat pour terminer plus rapidement l'examen du texte réformant les retraites. Le ministre a estimé à la reprise du débat que tout le texte avait été examiné: pénibilité, âge légal, femmes, etc. "Sur chacun de ces sujets, les échanges ont été nourris", a indiqué le ministre. "Il reste 254 amendements, il n'est pas souhaitable de les examiner dans les mêmes conditions" que les précédents articles, a ajouté Eric Woerth. "Le débat ne doit pas durer pour durer", a-t-il encore affirmé.
Interrogé sur la chaîne Public Sénat, le sénateur UMP Jean-Pierre Raffarin
avait jugé en milieu d'après-midi "probable" que le gouvernement
utilise cette procédure. Jean-Pierre Raffarin s'y était dit favorable,
estimant en substance que le temps du débat était terminé. Plusieurs
sources parlementaires avaient indiqué peu auparavant que le
gouvernement se dirigeait vers une utilisation du vote bloqué.
Le gouvernement utilise donc l'article 44 de la Constitution, qui prévoit dans son troisième alinea cette procédure. (...)
Les sénateurs de gauche mènent une guérilla parlementaire contre le projet de loi dont l'examen a commencé le 15 octobre. Il restait 257 amendements à examiner jeudi en fin de matinée.
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