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la Cagouille Enchaînée
19 janvier 2011

SOYAUX : DES VŒUX PAR LES DEUX BOUTS DE LA POLITIQUE ET DU CONSENSUS


250 personnes étaient présentes lundi aux vœux du maire. François Nebout a prononcé un discours plus politique que d'habitude. 

Du haut de ses vingt-trois ans de mandat, François Nebout a l'habitude des cérémonies de vœux. Lundi soir, sur le pas de la porte de l'Espace Matisse, à Soyaux, il a d'abord serré la main ou claqué la bise à chacune des 250 personnes venues l'écouter puis profiter du buffet.

Parmi les forces vives de la ville, une cinquantaine de nouveaux habitants ont répondu à l'invitation. Dans cet exercice bien rôdé, le maire a d'abord surpris avec un début de discours très politique.

Membre certes de l'UMP, le maire se présente toujours comme un «élu de terrain». Mais il a commencé par défendre le gouvernement et ses réformes contestées, comme celles des retraites ou de la taxe professionnelle: «Il fallait les faire et je le dis clairement.» Idem pour la réduction des dépenses publiques: «Cela fait trente ans que les gouvernements ne prennent pas cette question à bras-le-corps: fallait-il encore ajouter de la dette à la dette ?»

Il a donc confirmé que l'un de ses objectifs était de «réduire la dépense publique, même si nous allons beaucoup investir en 2011». Avec bien sûr l'ORU du Champ-de-Manoeuvre au coeur du discours, comme par exemple la démolition du bâtiment J. «La Banane et ses 160 logements étaient une aberration du siècle dernier.»

Au dessus de la mêlée politique

François Nebout a repris rapidement sa casquette d'homme se voulant consensuel, au-dessus de la mêlée politique. Comme le montrent les deux premiers noms cités dans son discours. D'abord celui de «Christian Prouzat et de toute son équipe». Le président du Flep, avec qui les relations ont été compliquées toute l'année suite à la démolition du Flep historique, avait même un temps menacé de démissionner.

Le maire a ensuite salué Abel Migné, le conseiller général socialiste. «Nous nous sommes battus ensemble tant d'années pour la rocade, inaugurée en juin dernier.» Il a aussi salué «un département et une agglomération en plein mouvement», lui l'homme de droite, seul au milieu du pouvoir socialiste local. Pas question d'en faire autant cependant avec son opposition municipale.

EN PARLANT DE LA CRÉATION ET DE L'EXTENSION DES ZONES COMMERCIALES A L'EST DE LA COMMUNE, IL A FUSTIGÉ "CEUX QUI CRITIQUENT, RETARDENT LES PROJETS, SANS RIEN PROPOSER DE CONCRET ENSUITE". UNE ALLUSION DIRECTE A LA PÉTITION LANCÉE EN DÉCEMBRE CONTRE LA CRÉATION SUR 16.000 M2 DU CENTRE COMMERCIAL CARPE DIEM SUR LES TERRAINS DE LA CHAUME AU PÈTUREAU, EN FACE DU CENTRE CLINICAL, PAR FANTA DIALLO ET LES MEMBRES DE SON ASSOCIATION ENSEMBLE POUR SOYAUX.

La chef de file socialiste de l'opposition socialiste, présente juste derrière avec tous les conseillers pendant le discours, a dû apprécier. «C'est le jeu [de ces cérémonies de vœux]. Il est habitué à l'exercice. Mais je trouve que pour un homme qui dit ne pas faire de politique, il en a sacrément fait...»

19 janvier 2011 | 04h00 Mis à jour | 07h54 Maurice Bontick

   CHARENTELIBRE.fr   

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