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la Cagouille Enchaînée
8 avril 2011

A PARTIR DE 2012, CERTAINS VÉHICULES SERONT BANNIS DE L'AGGLOMÉRATION DE BORDEAUX

Ce mercredi, la ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet présente les catégories de véhicules trop polluants qui ne pourront plus circuler dans huit agglomérations qui veulent améliorer leur qualité de l'air.
BordeauxAccesVehicules
A partir de 2012, les véhicules les plus polluants et les plus anciens ne
pourront plus accéder à certaines zones de l'agglomération bordelaise.
Photo Laurent Theillet

Bordeaux fait partie, avec Paris, Saint-Denis, Lyon, Grenoble, Clermont-Ferrand, Nice et Aix-en-Provence, des huit agglomérations françaises qui vont expérimenter à partir de 2012 les zones réglementées, desquelles seront bannis les véhicules les plus polluants.

Bordeaux, comme la plupart de ces villes est visée par un contentieux européen pour non-respect des normes de qualité de l'air, ce qui pourrait valoir à la France de sévères amendes. C'est la raison pour laquelle un plan de protection de l'atmosphère (PPA) a déjà été mis en place en collaboration avec la Surveillance de la Qualité de l'Air en Aquitaine (Airaq). "Nous apportons notre appui scientifique et technique. En revanche, nous n'avons pas encore été impliqués en ce qui concerne les Zapa", explique Hélène Laroche-Dallay, jointe par SudOuest.fr.

Les véhicules bannis du centre-ville

Deux-roues, 3 roues et quad mis en circulation avant le 1er juillet 2004, soit 1,6 million de véhicules (40% de parc).

Voitures particulières mises en circulation avant le 1er octobre 1997, soit 8 millions de véhicules (26% du parc).

Utilitaires légers de classe 1 mis en circulation avant le 1er octobre 1997 et de classe 2 et 3 mis en circulation avant le 1er octobre 1998. La proportion du parc est inconnue.

Poids lourds, bus et autocar mis en circulation avant le 1er octobre 2001, soit 300.000 véhicules (48% du parc)

Ces "Zones d'actions prioritaires pour l'air", appelées "Zapa", sont nées des engagements du Grenelle de l’environnement. Il s'agit de zones urbaines interdites aux véhicules les plus polluants, s'inspirant de celles existant déjà dans quelque 180 villes européennes. Leur expérimentation doit durer au moins trois ans.

Ce mercredi, à l'occasion Assises de la qualité de l'air à Paris, la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, présente un projet de "nomenclature" qui établit quatre catégories de véhicules des plus polluants (A) aux moins nocifs (D). Ces catégories sont calquées sur les normes européennes successives élaborées au fil des ans pour fixer les limites maximales de rejets polluants des véhicules.

L'expérimentation se fera toutefois "à la carte". Les agglomérations seront libres de n'interdire leur zone qu'à une certaine catégorie de véhicules, par exemple seulement les poids lourds, souligne le ministère. Le périmètre géographique et certaines modalités comme les horaires ou les périodes d'interdiction sont également laissés à la discrétion des villes.

Pour le moment, pour ce qui est de l'agglomération bordelaise, rien n'est défini. La CUB n'a pas encore défini le périmètre qui sera interdit aux véhicules très polluants, pas plus que les horaires ou les périodes d'interdiction. On sait seulement que les zones réglementées ne concerneront pas seulement le centre-ville de Bordeaux, mais aussi les autres communes de la CUB.

L'Airaq n'est pas non plus en mesure d'évaluer le périmètre qui fera l'objet d'une restriction pour que la mesure soit efficace. "On peut tout de même imaginer que l'on sera sollicités pour effectuer les mesures qui permettront de déterminer ce périmètre", ajoute Hélène Laroche-Dallay. "Après tout nous nous occupons déjà de surveiller la pollution atmosphérique dans le cadre du PPA". Mais il faudra probablement attendre que le directeur de l'Airaq Patrick Bourquin, soit revenu des Assises de la qualité de l'air pour avoir une idée de l'impact qu'auront ces Zapa sur l'agglomération de Bordeaux.

Des précedents en Europe
En Europe, des "zones de faibles émissions" existent déjà à Stockholm, pionnière en 1996, Londres, Copenhague, Prague et "dans 43 villes d'Allemagne, dont Berlin", précise Joëlle Colosio, chef du service du qualité de l'air à l'Agence pour l'environnement et la maîtrise de l'énergie (Ademe).

La mise en place de ces zones n'a pas entraîné "une disparition de la pollution, mais les données montrent une vraie diminution", assure-t-elle, soulignant l'importance d'une zone étendue pour entraîner un impact sensible.

 
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