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la Cagouille Enchaînée
21 mai 2011

LE FMI À UN EUROPÉEN : METTRE FIN AUX TRADITIONS

Revue de Presse | 20.05.2011

Les éditorialistes commentent la succession de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI. Entre les Européens qui souhaitent conserver ce poste et les pays émergents qui veulent leur part du gâteau, les avis sont partagés.

 

 

Pour la Süddeutsche Zeitung, les Européens ont certes des chances de garder la ferme héritée depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, les pays émergents peuvent aussi proposer un candidat commun et l'emporter. Car la crise économique a changé la donne, explique le journal. Seuls les pays industrialisés ont souffert et en paient aujourd'hui encore les conséquences, tandis que les pays émergents en sont sortis renforcés. Un jour ou l'autre, il faudra bien mettre fin à cette tradition qui veut que le poste de chef du FMI revienne à un Européen, et celui de patron de la Banque mondiale à un Américain.

LagardeCh Le journal conservateur Die Welt dénonce ces voix qui s'élèvent en Allemagne pour que les Européens renoncent à leur siège du FMI. Pourquoi l'Europe devrait-elle abandonner ce pouvoir et se retirer d'emblée de la course, s'interroge Die Welt ? L'Europe en général et l'Allemagne en particulier doivent se battre s'ils veulent garder une influence sur la scène internationale.

La Frankfurter Allgemeine Zeitung s'interroge de son côté sur la probable candidature de Christine Lagarde, actuelle ministre française de l'Economie. Même Berlin semble la soutenir, c'est incompréhensible s'exclame la F.A.Z. qui rappelle que Lagarde avait reproché à l'Allemagne de maintenir ses salaires au plus bas pour doper ses exportations. Pour le quotidien, Lagarde est une candidate de l'interventionnisme, il faut que l'Allemagne propose son candidat fidèle à l'économie de marché.

MerkelA_Fmi_EuropeUne chancelière populiste

Un mot pour finir dans die tageszeitung sur les propos controversés de la chancelière allemande qui a ouvertement critiqué le laxisme des pays du Sud de l'Europe. « Il faudrait que tous fassent les mêmes efforts » a-t-elle déclaré sous-entendant que les Grecs, les Portugais et les Espagnols partent en retraite beaucoup trop tôt et s'offrent beaucoup de vacances. Des propos plus que dangereux, commente die taz. Car Angela Merkel prend le risque de nourrir un sentiment populiste et anti-européen en Allemagne. Et puis, de tels propos sont outrageants pour les Grecs notamment qui se serrent la ceinture depuis la mise en place de politiques d'austérité. La chancelière tient ce discours alors que l'Union européenne est en passe d'adopter un second plan d'aide à la Grèce, note le journal. Et il est bien sûr plus facile pour elle de marteler aux contribuables allemands qu'il s'agit là d'un cadeau généreux à Athènes plutôt que d'avouer qu'une telle aide sert aussi les intérêts allemands.

Auteur : Cécile Leclerc
Edition : Jean-Michel Bos

     DW-WORLD.de  

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