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la Cagouille Enchaînée
18 juillet 2011

ALGUES VERTES. L'ÉPANDAGE EXPÉRIMENTÉ DANS LE PORZAY

18 juillet 2011 à 09h25

La plate-forme de compostage d'algues vertes de Plonévez-Porzay n'est pas à saturation. Pourtant, deux épandages ont été réalisés récemment dans des champs du Porzay. Explications avec Paul Divanac'h, maire de Plonévez-Porzay.

Deux essais d'épandage d'algues vertes ont récemment été réalisés. Cela signifie-t-il que la plate-forme de compostage de Plonévez-Porzay arrive à saturation et qu'il faut trouver une solution de secours?
Pas du tout. La plate-forme a une capacité de stockage de 7.000m³. Actuellement, on utilise 4.800m³. On a donc encore de la marge. Les deux épandages effectués sont des essais, car nous n'avions jusqu'à présent aucune expérience dans ce type de traitement. Je tiens à rappeler que c'est autorisé, bien sûr, et très encadré. Il faut que ce soit fait avec des algues fraîches, 30m³ à l'hectare maximum, et il faut que les algues soient enfouies immédiatement. Ailleurs, dans les Côtes-d'Armor, c'est une pratique courante. Si ça marche, pourquoi s'en priver?

Quels sont les avantages de l'épandage, alors?
Le premier intérêt est d'ordre économique. L'épandage nous revient à environ 12€ le m³ contre 25 à 30€ le m³, quand les algues vont sur la plate-forme de compostage. Pour l'agriculteur, c'est tout bénéfice, car la valeur fertilisante de l'algue verte remplace l'azote minéral qu'ils utilisent. Suite à une demande de la préfecture, des questionnaires ont d'ailleurs été envoyés aux agriculteurs du secteur, pour savoir si l'épandage pouvait les intéresser.

Peut-on imaginer que l'épandage devienne le moyen prioritaire de traitement des algues vertes dans le Porzay?
Non, l'épandage n'est pas un palliatif, ça n'a pas pour but de suppléer le compostage. Sur 4.800m³, 200m³ sont partis en épandage, ce n'est rien. Je crois que cette méthode de traitement restera en marge, car il y a beaucoup de contraintes à son application. Il faut avoir des terres disponibles, ce qui est compliqué à la période où l'on a les pics d'algues. Il faut vérifier le parcellaire, mobiliser l'épandeur, c'est une logistique compliquée, d'autant qu'on ne peut pas planifier les arrivages d'algues vertes. Si on en fait un ou deux par plage, ce sera bien.

Quelles autres solutions sont à l'étude pour le traitement des algues vertes?
Dans le Porzay, la plate-forme, dont la capacité de stockage va être agrandie, va rester la voie de traitement dominante. L'épandage doit rester marginal. Ces essais ont simplement pour but de se créer un savoir-faire en la matière. Pour ce qui est du ramassage en mer, ce n'est pas de notre compétence, mais de celle du Parc marin d'Iroise. Il existe la solution du ramassage en mer par des véhicules roulants. Mais le bassin pilote, choisi pour les tests, est dans les Côtes-d'Armor.

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