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la Cagouille Enchaînée
28 juillet 2011

MONTREUIL : UN COMMANDO ARMÉ ENGAGÉ POUR EXPULSER DES SQUATTEURS

A la demande de la propriétaire, des personnes armées de barres de fer et de gaz lacrymogène ont tenté de déloger des squatteurs installés dans une maison en Seine-Saint-Denis, le week-end dernier.

Dominique Voynet, la maire de Montreuil, a engagé une "procédure conservatoire"
à l'encontre de la propriétaire de la maison
SIPA

De grands moyens... illégaux. Alors que des squatteurs occupaient sa maison – récemment acquise – à Montreuil (Seine-Saint-Denis), la propriétaire des lieux a décidé de régler le problème à sa manière. Elle « a eu recours à un commando armé pour expulser les squatteurs », a ainsi indiqué la maire de la ville, Dominique Voynet. Se déclarant « indignée » dans une lettre adressée aux riverains, celle-ci a en effet demandé à des hommes armés et cagoulés de déloger les occupants de sa maison. Présent lors de la première « visite » effectué par le commando – il y en a eu deux entre samedi et dimanche - l'ancien adjoint à la mairie de Montreuil a expliqué qu' « une quinzaine de personnes, dont certaines cagoulées, sont venues, avec des barres de fer, des pieds de biches, des bombes lacrymo et son restées deux heures et 30 min ». Bruno Saunier a poursuivi en rapportant que « l'objectif était de vider les lieux, de les rendre inhabitables ».


Faire " Justice soi-même "

Au cours de ces brutales interventions, des meubles et la grille séparant la maison de la rue ont été cassés. Un jeune homme aurait, quant à lui, été blessé après avoir reçu un coups de pied de biche sur la tête. L'ancien adjoint de Montreuil a par ailleurs précisé que si la police est arrivée au bout d'une demie-heure, sa mission « a consisté à éloigner les squatteurs et laisser les casseurs faire leur travail ». Face à une telle situation, la maire de la ville a décidé d'engager « une procédure conservatoire » à l'encontre de la propriétaire de la maison pour « trouble manifeste à l'ordre public ». Dans un courrier, Dominique Voynet a également indiqué : « nous étudions avec la plus grande attention vos autres projets d'acquisition sur la commune car nous ne souhaitons pas que de tels troubles se reproduisent ». Elle a par ailleurs écrit aux habitants : « quels que soient les motifs de la situation d'occupation du bien de cette personne, nous sommes dans un Etat de droit qui ne saurait tolérer qu'on se fasse justice soi-même, hors de toute procédure légale ». De son côté, la préfecture a déclaré que le préfet avait demandé une enquête administrative portant sur les évènements.

   FRANCESOIR.fr  
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