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la Cagouille Enchaînée
20 septembre 2012

20 ans après, les Français rejetteraient Maastricht

Un sondage publié lundi par Le Figaro souligne la fracture entre les Français et le traité européen.

Vingt ans après sa ratification de justesse, que reste-t-il du traité européen de Maastricht ? Une certaine défiance si l'on en croit le sondage à la une du Figaro, lundi.

Ainsi les Français voteraient dans leur majorité (64%) contre ce texte, qui prévoyait notamment la monnaie unique, si le vote avait lieu aujourd'hui. 

Mauvaise opinion de Maastricht

Alors que le 20 septembre 1992, le traité avait été adopté à 51% contre 49%, il ne serait aujourd'hui soutenu que par 36% des personnes interrogées.

D'une manière générale, depuis Maastricht, l'Union européenne va plutôt "dans la mauvaise direction" pour 67% contre 33% pensant le contraire.

L'enquête montre également une forte réticence à une intégration européenne renforcée avec une politique économique et budgétaire unique, rejetée par six Français sur dix (60% contre 40%).

L'euro perçu comme un handicap dans la crise

Dix ans après le passage à l'euro, les conséquences de la monnaie unique sont jugées nettement négatives sur la compétitivité de l'économie française (pour 61% contre 24%), en terme de chômage (63% contre 6%) et surtout sur le niveau des prix (89% contre 5%).

L'euro a été plutôt un handicap dans la crise économique actuelle pour 45% des sondés, 23% y voyant un atout et 32% ni l'un ni l'autre. L'Union européenne n'agit pas de façon efficace pour limiter les effets de la crise pour plus des trois quarts (76%) des personnes interrogées (contre 24%).

Malgré tout, près des deux tiers (65%) ne souhaitent pas l'abandon de l'euro et le retour au franc, contre 35% qui y sont favorables. Une petite majorité (49%) pense qu'il est "dans l'intérêt" de la France d'appartenir à l'UE, 27% estimant que ce n'est pas dans son intérêt et 24% que ce n'est ni l'un ni l'autre.

 

Enfin, vingt ans après, l'idée européenne a du plomb dans l'aile. Quelques 65% des sondés sont ainsi favorables à une exclusion de la Grèce si elle ne parvient pas à réduire sa dette et son déficit, contre 35% qui y sont opposés.

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