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la Cagouille Enchaînée
25 janvier 2011

EFFECTIFS: DES COLLÈGES DU GRAND-ANGOULÊME EN CHUTE LIBRE

Les chiffres de l'Education nationale montrent la baisse spectaculaire des effectifs dans les collèges du Champ-de-Manoeuvre, de La Grande-Garenne et de Ma Campagne. Pour des raisons diverses. 

Ce n'est pas une surprise, mais une tendance lourde qui se confirme. En trois ans, les collèges des cités de l'agglomération, tous trois concernés par les Opérations de renouvellement urbain (ORU), ont connu les baisses d'effectifs les plus spectaculaires de l'agglomération (voir infographie). Avec un total de 181 élèves perdus en quatre rentrées. L'équivalent de huit classes.

Romain-Rolland (Soyaux): baisse liée à l'ORU

«On espère que l'hémorragie va s'arrêter, avec la fin des destructions de logements liées à l'ORU», explique Patrick Poujade, le principal du collège Romain-Rolland, du quartier du Champ-de-Manoeuvre à Soyaux.

Son établissement a ainsi perdu 73 élèves en trois ans, près d'un tiers de son effectif. Et, selon les prévisions, une classe de troisième devrait passer à la trappe dès septembre, deux ans après la fermeture d'une classe. «Conséquence, nous avons des professeurs obligés de se répartir entre plusieurs collèges, alors qu'on aurait besoin qu'ils soient toujours sur place.»

L'assouplissement de la carte scolaire - qui permet depuis la rentrée 2007 de demander des dérogations pour aller dans n'importe quel collège de son choix - influerait moins que les destructions des barres d'habitation. «Tout simplement parce que c'est un quartier où les gens n'ont pas le pouvoir du choix, ne connaissent pas les arcanes du système éducatif français pour aller ailleurs.»

Michèle-Pallet (Grande-Garenne): la carte scolaire 

A La Grande-Garenne, le principal du collège Michèle-Pallet voit, lui, la carte scolaire jouer un rôle prépondérant. Les chiffres de l'inspection démontrent même que son secteur est celui qui a bénéficié du plus grand nombre de dérogations, avec 90 élèves en trois ans qui ont préféré aller voir ailleurs plutôt que de rester dans le quartier.

«Sur 100 élèves, on en perd 30 dès le primaire. On peut dire sans se tromper qu'entre 40 % et 50 % des enfants du quartier ne viennent pas au collège», estime Jean-François Pouchard. Pour infléchir cette situation, l'opération de sensibilisation «Devenir collégien» est mise en place.   (...) 

Pierre-Bodet (Ma Campagne): creux démographique

Le collège fait quasi le plein d'élèves venant des écoles primaires du secteur. La carte scolaire ne fait pas fuir les enfants de Ma-Campagne, mais les destructions liées à l'ORU, commencées en 2005, sont loin d'être compensées.

«Nous sommes dans un creux démographique. Aujourd'hui, les nouveaux logements remis sur le marché sont souvent trop petits pour accueillir des familles», explique Jean Arnoux, dont le collège a perdu 53 élèves en trois ans, parfois «deux classes par rentrée».   (...) 

 

 

  Intégralité de l'article sur CHARENTELIBRE.fr

 

 

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