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la Cagouille Enchaînée
30 juillet 2011

SOYAUX: LA PLACE JEAN-JACQUES ROUSSEAU EN VOIE DE DISPARITION

Conçue comme une vaste place de village, l'esplanade du Champ de Manoeuvre à Soyaux n'a jamais joué son rôle central. Elle va disparaître au profit de nouvelles constructions. Une bonne idée ? 

29 July 2011 | Mis à jour | 09h31   Pauline Moullot

Didier Auzeral, ancien directeur de la société HLM Le Foyer, a assisté à la construction du Champ-de-Manoeuvre de Soyaux en 1958. Il espère que la place redeviendra animée. Photo Céline Levain

 

Aménagée il y a un demi-siècle pour être le coeur de vie d'un nouveau quartier de Soyaux, la place Jean-Jacques Rousseau n'a jamais été très animée. Au centre du Champ-de-Manoeuvre, l'immense rectangle de bitume planté de quelques arbres, sans un banc, va disparaître. Dans le cadre de l'opération de renouvellement urbain (ORU), un centre commercial tout neuf est en train de pousser. Un centre culturel et un immeuble vont être édifiés dans la foulée.

Dans quelques mois, la place historique du grand quartier populaire de Soyaux ne sera plus qu'un souvenir. Aménagée en même temps que la cité du Champ-de-Manoeuvre, à partir de 1958, elle devait initialement accueillir une église. Le maire de l'époque, Albert Tournier, anticlérical, s'y est opposé, préférant dédier l'immense espace à la fête et aux loisirs. «Les cirques s'arrêtaient, on y célébrait le 14 Juillet, les feux de la Saint-Jean...», se souvient un riverain. Les habitants les plus anciens évoquent les années soixante-dix avec nostalgie : «J'ai connu ce quartier vivant, les gens s'y promenaient, on se connaissait tous», racontent des habitués du lieu.

Peu à peu, ce quartier ouvrier est touché par le chômage, les commerces de proximité dépérissent. Et la place devient un «no man's land» de plus en plus boudé.

Roland Casteres a emménagé au Champ-de-Manoeuvre en 1944. Il n'y vit plus aujourd'hui mais n'attend pas grand-chose du bouleversement en cours : «De toute façon, on n'y passait jamais. Il y a bien eu des concerts et des cirques, mais ils ne sont pas restés longtemps. Le centre commercial, on ne s'y rendait pas non plus. On préférait le Carrefour».

   CHARENTELIBRE.fr  

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