POLICIERS EN COLÈRE : "ON VEUT DE LA SÉCURITÉ ET ON SUPPRIME DES POLICIERS

14 mai 2012

POLICIERS EN COLÈRE : "ON VEUT DE LA SÉCURITÉ ET ON SUPPRIME DES POLICIERS

Angoulême et Cognac ont organisé ce vendredi matin leur manifestation de policiers. Gardiens de la paix et officiers ont marché main dans la main, soutenus par les policiers municipaux

Une centaine de manifestants, policiers nationaux, policiers municipaux et quelques représentants de la justice, ont manifesté ce matin entre 11h30 et 13h dans les rues d'Angoulême.

Derrière la banderole "policiers en colère", les mécontents, gardiens de la paix mais aussi officiers, ont cheminé d'un même pas jusqu'à la préfecture où une délégation a été reçue par la directrice de cabinet de la représentante de l'Etat en Charente.

A Cognac, près de la moitié du commissariat - soit une vingtaine de personnes soutenues par deux policiers municipaux - s'est rassemblée devant les grilles de la sous-préfecture entre 12 h et 13 h, également avec banderoles et panneaux. Les manifestants n'ont pas demandé à être reçus par le sous-préfet Guy Tardieu.

L'élément déclencheur du mouvement national, relayé localement, c'est la mise en examen d'un policier de Noisy-le-Sec, entre les deux tours de l'élection présidentielle. Mais le "malaise est plus profond", ont expliqué tour à tour ce matin les représentants des trois syndicats présents au commissariat d'Angoulême, David Legland du SGP-FO, Cyril Renou d'Alliance, et Tony Perrinet de l'Unsa police.

Plus d'informations dans l'édition papier de CL,

Reportage vidéo: Phil Messelet

Plusieurs centaines de manifestants à Bordeaux

Plusieurs centaines de policiers mécontents, après la mise en examen récente d'un des leurs pour homicide volontaire, ont manifesté à Bordeaux vendredi en début d'après-midi avant d'aller porter leurs revendications à la préfecture, a constaté l'AFP.

Ces policiers, au nombre d'au moins 450 selon Aymed Korbosli, secrétaire zonal du syndicat Unité SGP Police-FO pour la région sud-ouest, sont allés de l'hôtel de police à la préfecture, distante d'environ 500 mètres.

Ils ont défilé dans un grand bruit de sifflets, derrière notamment une banderole de ce syndicat proclamant "les policiers en colère", et une autre du syndicat Alliance énonçant: "Oui à la présomption de légitime défense, non à la politique du chiffre. Stop au manque de reconnaissance. Policiers, droit au respect".

"On ne supporte plus la culture du résultat qu'on subit depuis dix ans. Nous sommes des professionnels de la sécurité, on connaît notre boulot, et on a l'impression qu'on s'est pas mal détourné de notre mission avec la pression systématique, le choix du quantitatif sur le qualitatif", a indiqué M. Korbosli, assurant "qu'on ne se reconnaît plus dans cette police-là".

D'autres manifestations de policiers ont eu lieu vendredi à la mi-journée, notamment à Paris, Rennes, Lyon ou Lille.