" LA RÉVOLUTION DES FRITES, CLIN D'ŒIL AU SURRÉALISME BELGE "

DES MILLIERS D’ÉTUDIANTS FONT LA RÉVOLUTION DES FRITES

Des centaines d’étudiants du Nord et du Sud du pays se sont rassemblés pour faire la « révolution des frites » et dénoncer le nationalisme.

Quelques dizaines d’étudiants se sont mis en sous-vêtements ce jeudi après-midi sur le Kouter à Gand pour « célébrer » le jour où la Belgique a battu l’Irak en termes de nombre de jours sans gouvernement. « Mesdames et messieurs de la politique, arrêtez de ne pointer que ce qui nous sépare. Arrêtez de placer davantage de barrières entre les citoyens », scande l’actrice Marijke Pinoy, active au sein de la plate-forme « Niet in onze naam/Pas en notre nom ».

Les initiateurs de l’action voulaient atteindre le nombre de 249 personnes à moitié nues pour le 249e jour des négociations gouvernementales. Ce ne sont toutefois que quelques dizaines de garçons et filles qui se sont finalement déshabillés, encouragés par Marijke Pinoy et le chanteur Luc De Vos. Les étudiants se sont parés du drapeau belge et ont bu du genièvre pour se réchauffer. La presse visuelle, soit une douzaine d’équipes caméras nationales et internationales, a montré un grand intérêt pour l’action symbolique. « Aujourd’hui, nous allons mettre 498 fesses à nu. 498, c’est 2 fois 249 et cela fait déjà 249 jours qu’on laisse le nationalisme à outrance pourrir les affaires », dénonce Marijke Pinoy.

Outre Gand, plusieurs initiatives étudiantes ont lieu aux quatre coins du pays : à Bruxelles, Louvain-la-Neuve, Liège, Louvain et Anvers.

   (...)   Ils étaient également plus de 500 à Liège. Des actions symboliques devaient aussi avoir lieu dans plusieurs écoles secondaires. « Un premier avertissement », dit la Fédération des étudiants francophones (FEF). « Nous sommes la Belgique de demain et nous refusons l’avenir qu’on nous prépare », estime-t-elle. « Nous reviendrons si notre message n’est pas entendu. »

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