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la Cagouille Enchaînée
18 mai 2011

LE FESTIVAL D'ANGOULÊME À LA CONQUÊTE DE CANNES

18 mai 2011 | Mis à jour | 07h16     Alexandre LE BOULC'H à Cannes

Tapis rouge pour le Festival du film francophone d'Angoulême hier à Cannes. Dominique Besnehard a profité de son aura pour faire la promotion de la quatrième édition qui se tiendra du 24 au 28 août.

L'équipe du festival avec la productrice Denise Robert, l'acteur Robert Charlebois, Bertrand de Labbey,
l'agent d'Artmédia, et la réalisatrice tunisienne Dora Bouchoucha.   Photo A. L. B.

Sur la plage du Gray d'Albion à Cannes, dos au Palais du festival et face aux yachts ancrés dans la baie, tout ce qui compte dans le monde du cinéma français avait répondu à l'invitation de Dominique Besnehard hier soir. Carte blanche pour l'acteur-producteur-agent et tapis rouge pour son «bébé», le Festival du film francophone d'Angoulême (FFA) dont la quatrième édition aura lieu du mercredi 24 au dimanche 28 août à Angoulême.

Comme un poisson dans l'eau sur la Croisette, Dominique Besnehard a assuré la promotion de l'événement angoumoisin entouré de Nathalie Baye, Denis Podalydès, Robert Charlebois, Anouchka Delon, Cédric Klapisch, Hippolyte Girardot et tout un aréopage de vedettes. Avec toute sa foi, sa générosité et son enthousiasme, il a mis le paquet pour mettre en avant sa ville d'adoption. «Angoulême, ce n'est pas seulement le festival, c'est une terre de tournage géniale. Je vous invite tous à y venir faire un tour», ose le père fondateur du festival.

«Tous les ans, nous venons à Cannes avec Marie-France Brière et Patrick Mardikian faire la promotion du Festival du film francophone, défend Dominique Besnehard. Je suis fier, cette année, de pouvoir poursuivre ce que nous avons engagé pour la promotion de la francophonie. Notamment grâce à Bertrand Delanoë, le maire de Paris, qui, en tant que président de l'Association des maires des villes francophones, a décidé de nous subventionner cette année.»

Gérard Jugnot, Patrick Rotman et Carole Laure dans le jury

Au menu de la quatrième édition du FFA, qui est encore loin d'être bouclé, on sait déjà qu'il y aura une projection des courts-métrages Canal+ mettant à l'honneur Nathalie Baye (lire ci-dessous), un focus sur les films de Pierre Salvadori et un hommage au cinéma tunisien.

«Les Caprices d'un fleuve» de Bernard Giraudeau sera projeté en plein air sur la place du Champ-de-Mars en présence de ses enfants. Pour «Les Bijoux de famille», après les films Pathé l'an passé, c'est au tour de Gaumont de profiter cette fois de cette «spéciale dédicace». Si le film d'ouverture n'est pas encore arrêté, celui de clôture risque de donner le blues puisqu'il s'agit de «Présumé coupable», de Vincent Garenq, consacré à l'affaire d'Outreau.

Côté jury, les organisateurs ont déjà mis dans leur besace Patrick Rotman, le producteur de «La Conquête», Gérard Jugnot, Carole Laure, Virgine Efira, et le réalisateur tunisien Nouri Bouzid. Pour la présidence, en revanche, rien n'est confirmé. Après les défections de Denis Podalydès et Sigourney Weaver, les organisateurs sont en négociation avec deux vedettes internationales britanniques dont on ne saura le nom qu'à la fin de ce mois. «Tant que rien n'est définitivement signé, on ne peut rien dire», confie Patrick Mardikian aux journalistes dépités.

Un espace réservé aux distributeurs de films

Parmi la délégation charentaise, Robert Richard, président de Magelis, premier financeur du festival. Il explique que le jeu en vaut la chandelle. «Aujourd'hui, le FFA est une des composantes principales du pôle image, a assuré le vice-président du conseil général de la Charente lors de la conférence de presse donnée à TV5 Monde. Grâce au festival, nous avons pu offrir aux Charentais une master class avec Lelouch et Coline Serreau, le tournage du film «Climat» et surtout mettre en cohérence tout ce que nous avons construit autour de la filière image. J'espère pouvoir boucler la boucle cette année avec l'ouverture des Studios Paradis qui sont toujours le chaînon manquant dans ce décor.»

«Cannes, c'est un rendez-vous incontournable pour nous, insiste Marie-France Brière à la terrasse du Goéland, le restaurant de l'ancien footballeur d'Angoulême Gérard Grizzetti où Magelis a ses habitudes depuis plusieurs années. On peut y faire notre marché de films et d'acteurs. D'ailleurs, grâce aux contacts noués ici et à la qualité de la programmation du FFA, nous allons créer pour la première fois à l'Espace Franquin un lieu uniquement réservé aux professionnels de la distribution des films pour qu'il y fassent des affaires.»

Dominique Besnehard: "J'ai joué Ségolène Royal"

En politique, la vie réserve toujours des surprises. Dans «La Conquête», le film de Xavier Durringer qui retrace la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, Dominique Besnehard joue le rôle de Pierre Charon l'ami et le conseiller spécial du candidat.

«Lorsque Patrick Rotman, le producteur du film, m'a parlé de ce projet, je lui ai dit sur le ton de la boutade que comme j'avais joué les éminences grises pour Ségolène, je jouerais bien dans son film un sarkoboy, confie Dominique Besnehard qui était loin de se douter que cela se ferait. Quand on m'a proposé ce rôle important qui m'a redonné envie de faire du cinéma, je ne savais pas que j'aurai à jouer une scène d'anthologie qui ressemble à un pied de nez.»

Dans le film, Pierre Charon (Dominique Besnehard), doit préparer Nicolas Sarkozy (Denis Podalydès) au débat télévisé des deux candidats. «Le truc, c'est que dans la réalité, pour donner le change à Sarkozy, Charon a joué le rôle de Ségolène Royal, reprend Dominique Besnehard. Et me voilà dans un trip complètement schizophrénique à l'écran à la place de Ségolène dans une séance de coaching improbable. Mais au-delà de cette anecdote qui m'a permis d'exorciser plein de choses, j'ai pu mesurer dans la réalisation de ce film très bien documenté tout ce que l'équipe de Sarkozy avait mis en place pour la campagne. Tout était prévu, travaillé, analysé. Alors que moi qui, dans la réalité, à cette époque étais dans le staff de Ségolène, je peux vous dire que cela n'avait rien à voir. Avec elle, on était dans le folklorique, dans l'improvisation et l'intuition.»

Un festival de courts-métrages Nathalie Baye

Présidente du Festival du film francophone d'Angoulême l'an dernier, Nathalie Baye sera encore à l'honneur cette année en Charente. L'actrice a accepté l'invitation de Canal+ à participer à l'opération «écrire pour Nathalie Baye» mise en scène par la chaîne cryptée.

L'idée a été de lancer un appel à concours aux sociétés de production pour la réalisation de cinq courts-métrages mettant en scène Nathalie Baye. Sur la cinquantaine de projets reçus, cinq scénarios de jeunes réalisateurs ont été sélectionnés puis tournés par l'actrice.

Cette série de courts-métrages, présentée en avant-première à Cannes lors de la Semaine de la critique, sera projetée à Angoulême en présence de l'actrice. «J'ai adoré cette initiative, confie Nathalie Baye, présente hier à la soirée de Dominique Besnehard. Et je suis très heureuse que ces courts-métrages soient montrés lors du FFA qui est un festival de premier plan.»

   CHARENTELIBRE.fr  

 

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