REPORT DU PROCÈS CONTRE MONTEBOURG

le 5 Juillet 2011

Le tribunal de police de Paris renvoie l’examen de la plainte de Jean-Noël Guérini au 16 septembre.

«À l’évidence, M. Guérini n’a pas très envie de ce procès », a estimé lundi Arnaud Montebourg, secrétaire national du PS à la rénovation. Le candidat à la primaire socialiste réagissait, hier, à la décision du tribunal de police de renvoyer l’examen de la plainte en diffamation qui pesait contre lui. Déposée par l’ancien secrétaire de la fédération du PS des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, cette plainte faisait suite à la publication d’un rapport qui pointait les dysfonctionnements constatés au sein de la puissante fédération marseillaise. Montebourg a dénoncé hier les « manœuvres dilatoires » de son adversaire et de ses avocats, poursuivant l’échange d’amabilités entamé en avril. Jean-Noël Guérini, qui qualifiait à cette période Montebourg de « Rastignac qui prend les caméras pour des miroirs », déclarait hier, « il est tellement bas dans les sondages qu’il a besoin de ce battage ». Les avocats de Guérini ont invoqué la communication tardive des pièces du dossier pour obtenir le report.

Le rapport de Montebourg dénonçait le « système féodal, reposant sur la peur et l’intimidation » qui prévalait dans le département, qualifiant le conseil général, également présidé par Guérini, d’« instrument clientéliste chargé d’asseoir sans partage le pouvoir de son président ». Cela avait contraint Jean-Noël Guérini à confier la direction de la fédération à l’un de ses proches, Jean-David Ciot, ce qui avait provoqué de vives critiques de la part d’anciens de ses inféodés, notamment Patrick Mennucci. La fédération avait également demandé à Martine Aubry la mise en place d’une commission d’enquête chargée d’éclaircir les points litigieux dénoncés par le rapport. Cette commission d’enquête, dirigée par l’ancien ministre Alain Richard, doit rendre aujourd’hui ses conclusions et ses préconisations à la direction nationale du PS.

Emmanuel Grabey

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