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la Cagouille Enchaînée
19 juillet 2011

HOMMAGE AUX INVALIDES POUR LES SEPT SOLDATS MORTS EN AFGHANISTAN

19/07/2011 à 07h56 (mise à jour à 12h43)


Un hommage national a été rendu ce mardi aux Invalides, à Paris. Suite à la cérémonie religieuse, Nicolas Sarkozy a rendu hommage aux soldats tués, avant de les décorer. 
 

Les cercueils des soldats français tués en Afghanistan sont portés dans l'église des Invalides,
à Paris, le 19 juillet 2011. (AFP Philippe Wojazer)

Un hommage national a été rendu mardi aux Invalides, à Paris, aux sept soldats français tués la semaine dernière en Afghanistan en présence de Nicolas Sarkozy, François Fillon, et d’une bonne partie de la classe politique unie pour l’occasion.

Sous une pluie battante, le président Sarkozy est arrivé aux Invalides à 11h00, précédé par les familles des sept soldats qu’il a reçues à l’Elysée. Lundi soir, en compagnie du Premier ministre, il avait assisté à l’aéroport d’Orly à l’arrivée des corps et s’était déjà longuement entretenu avec les proches, dans la plus stricte intimité.

En l’église Saint-Louis des Invalides, les cercueils des sept soldats recouverts du drapeau tricolore avaient été alignés sous le dôme, portés par des camarades d’unité. Quelques dizaines de personnes, pompiers ou badauds munis de drapeaux rassemblés sur le pont Alexandre III, les ont salués à leur passage.

Après la cérémonie religieuse et avant de décorer les soldats tués, le chef de l’Etat leur a rendu hommage dans un discours, citant chacun des sept noms avec leur grade. «Vous n’êtes pas morts pour rien. Car vous vous êtes sacrifiés pour une grande cause. Vous avez défendu les plus belles valeurs de notre pays», a déclaré Nicolas Sarkozy.

Lors de la cérémonie, à laquelle assistaient une bonne partie du gouvernement, les présidents des deux assemblées, mais aussi François Bayrou (MoDem) et les socialistes Harlem Désir, François Hollande, Bertrand Delanoë, Mgr Luc Raval, évêque aux armées, a rappelé qu’«être militaire, c’est appartenir à la Nation, exister et agir pour elle, vivre et mourir pour elle».

«Alors que certains s’interrogent sur l’opportunité d’aller mourir pour les Afghans, voire, nous l’avons entendu, mourir pour rien, nous répondons inlassablement, c’est pour la France que nous mourons», a-t-il ajouté.

Les sept militaires honorés ont été tués la semaine dernière, en l’espace de quatre jours, portant à 70 le nombre total des tués depuis le début de l’engagement militaire français en Afghanistan, fin 2001.

Une présence française en Afghanistan controversée

Cinq d’entre eux ont été victimes, le 13 juillet, d’un attentat suicide dans la vallée de Tagab en Kapisa (nord-est de Kaboul), le plus grave revers infligé à la France en Afghanistan depuis la mort de dix soldats dans une embuscade tendue par les talibans, à Uzbin, en août 2008.

La mort des sept militaires la semaine du 14 juillet a relancé en France la controverse sur la présence française en Afghanistan et le calendrier de leur retrait.

Lors d’un déplacement éclair le 12 juillet, Nicolas Sarkozy avait annoncé que les unités combattantes tricolores auraient toutes quitté le territoire afghan en 2014. Il avait promis le départ d’un quart des 4.000 hommes, actuellement déployés, d’ici la fin 2012, conformément au mouvement annoncé par le président Barack Obama pour les troupes américaines.

Il a également promis de renforcer la sécurité du contingent pendant cette période de transition.

Les principaux responsables de la gauche ont, eux, souhaité un retrait accéléré des troupes françaises.

Mais côté socialiste on voulait mardi mettre entre parenthèses la controverse, au nom de la nécessaire «unité» du pays au côté des familles. «Ces enfants sont morts pour une mission accomplie au nom de la France (…) Ce n’est pas le moment d’évoquer les différends qu’on peut avoir sur la pertinence de cette guerre», a déclaré à France 2 Bertrand Delanoë.

Harlem Désir, au nom du PS, dont il est premier secrétaire par intérim, a tenu à s’incliner «devant le courage et l’abnégation de ces hommes qui ont payé de leur vie le service de la patrie», selon un communiqué.

Absente de Paris, la candidate à la primaire socialiste Martine Aubry devait déposer une gerbe au monument aux morts de Nîmes, à la mi-journée.

(Source AFP)

   LIBERATION.fr  

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