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la Cagouille Enchaînée
27 août 2011

DSK : LE « BÂTON MERDEUX » DU PS

S’il pouvait y avoir un doute quant à l’après DSK au PS avant la relaxe de l’ancien directeur du FMI, force est de constater qu’il ne fut qu’artificiel. Car les derniers mouvements internes au parti l’illustrent à la perfection : même relaxé DSK fait plané le spectre du handicap insurmontable pour son propre parti.

Un acquittement sans tambour ni trompette tant l’actualité s’y prêtait guère. Une innocence avérée en ce qui concerne les accusations d’agression sexuelle mais uniquement fondée sur l'aveu d'une relation sexuelle faite à la va-vite d’une envie subite et d’un avion à ne surtout pas rater.

Pour Dominique Strauss-Kahn si l’avenir judiciaire s’est éclairci c’est essentiellement au prix de tout ce que Nafissatou Diallo n’avait pas les moyens de prouver. Mais restent les doutes, les incertitudes et l’image déplorable de certaines habitudes de mœurs, sans doute le véritable enfermement de l’ancien directeur du FMI.

A tel point que lorsqu’on parle d’un retour possible de l’ancien député de l’Oise vers une carrière politique hexagonale c’est, à demi-mot, pour ne pas le transformer en handicap pour le parti socialiste.

Ses « amis » et « lieutenants » l’ont déjà compris même s’ils nous forcent, comme souvent au PS, à le comprendre par un exercice de lecture entre les lignes.

Car qu’on en juge :

Entre un François Hollande, candidat paradoxale de la normalité, ouvertement sur le modèle d’un comportement de rupture vis-vis de certains comportements politiques qu’il ne peut ; moralement, cautionner et une Martine Aubry en quête de légitimité, la place manque pour Dominique Strauss-Kahn. Car pour accréditer sa posture Hollande tachera de s’éloigner de DSK lorsque Martine Aubry a parfaitement compris que sa victoire passera par l’effacement de celui qui devait se présenter à sa place à elle.

A plus longue vue il y a aussi pour le PS la tentation de laisser DSK loin de la présidentielle afin de se rapprocher de certains arguments anti bling-bling d’hier ou même d’un certain électorat effrayé par tout ce que l’affaire DSK a pu montrer du règne de l’hypocrisie.

Reste peut être pour Dominique Strauss-Kahn l’arme de ses « lieutenants ». Mais éparpillés au gré des opportunités à venir entre plusieurs candidatures ces derniers sont certainement les premiers à avoir compris que l’affaiblissement du chef était le plus sûr moyen de leur propre renforcement. A tel point qu’entre Dominique Strauss-Kahn et ses lieutenants on peut se demander si les rapports de hiérarchies ne se sont pas inversés.

Ultime illustration d’un ancien leader à qui on garde objectivement estime et personnellement affection la dernière intervention de Pierre Moscovici sur la question. Sur RTL le 23 aout le député du Doubs parlait à propos de son ancien mentor de son obligation à « réinventer un rapport à la vie publique". Sans pour autant refuser l’idée de son retour à la politique française, mais, au moins dans un premier temps, pour ses compétences d’économiste.

On reste très loin de l’homme providentiel sensé porter à lui seul le PS à la victoire présidentielle. Aujourd’hui Dominique Strauss-Khan ne peut et ne doit être qu’un super conseillé économique pour beaucoup de leaders socialistes. C’est la seule façon, pour lui, de jouer un rôle sans être un handicap.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/23/97001-20110823FILWWW00300-dsk-un-respect-humain-moscovici.php

 
 
 

Anthony RIGOT le 25 aout 2011 

AGORAVOX.fr

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